Le 10 septembre 2025
Le SCARE salue le rapport d’Edouard Geffray intitulé « Offrir à chaque élève une éducation au cinéma et à l’image de qualité, Propositions pour une ambition renouvelée en matière d’éducation à l’image et en faveur du développement de Ma classe au cinéma », commandé par les ministres de la Culture et de l’Éducation Nationale.
Le syndicat félicite son auteur pour la qualité de son rapport, sa compréhension fine et précise des enjeux de l’éducation au cinéma, qui lui permet de souligner tous ses mérites tant au niveau artistique, esthétique, éducatif, économique que social. Il démontre aussi ses vertus citoyennes qui favorisent le discernement face à la croissance de l’exposition des jeunes générations aux contenus vidéo.
Son rapport met en lumière de manière claire et synthétique le fonctionnement de Ma classe au cinéma, souligne ses grandes qualités, le rôle central de la salle de cinéma et l’implication de ses nombreux et indispensables acteurs.
Le rapport pointe clairement les points de vulnérabilité des dispositifs et émet un certain nombre de propositions permettant de les améliorer, les renforcer et les pérenniser à long terme, ce dont nous nous réjouissons. Edouard Geffray émet des propositions pragmatiques tenant compte des spécificités des différentes parties prenantes.
Nous sommes particulièrement sensibles à l’idée de mieux adosser l’éducation à l’image aux programmes scolaires, lui permettant de ne pas reposer uniquement sur le volontariat des enseignants et de considérer les images comme objet d’étude à part entière, et non seulement comme support à l’appui des apprentissages.
Les propositions visant à améliorer la formation, à la fois initiale, continue, spécifique aux dispositifs, la création d’un diplôme interuniversitaire, nous paraissent essentielles.
La sécurisation du financement des dispositifs est l’un des éléments-clé de leur pérennisation. Les propositions en ce sens restent à affiner, et ce dans les meilleurs délais. L’économie de nos salles est fragile, sinon fragilisée. A l’heure où les établissements sont censés inscrire les élèves aux dispositifs, l’incertitude des financements, comme ceux du Pass culture par exemple qui restent en suspens, sont une réelle source d’inquiétude.
L’aspect partenarial des dispositifs fonde leur fonctionnement. Le rapport souligne son importance. La proposition d’une participation des collectivités territoriales à leur gouvernance pourrait favoriser une sensibilisation et une meilleure implication de leur part.
La mise en lumière des dispositifs par la création d’un label et des supports de communication simples permettra de sensibiliser potentiellement les 13 millions de personnes fréquentant les établissements scolaires chaque jour.
Les aménagements proposés par Edouard Geffray en vue d’une plus grande souplesse pourront être étudiés dès lors qu’ils permettent un meilleur fonctionnement sur le terrain de Ma Classe au cinéma et sa pérennisation.
Le SCARE sera mobilisé auprès de ses adhérents pour permettre de valoriser la place des enseignants participant aux dispositifs, comme partenaires essentiels de leur salle de proximité.
Le SCARE rappelle l’implication historique des cinémas d’Art et d’Essai, qui accueillent dans leur très grande majorité les élèves dans le cadre de Ma classe au cinéma. Leur travail spécifique, la qualité de l’accueil et des médiations, contribuent largement à développer et accompagner les dispositifs sur tous les territoires. Nous regrettons que cet aspect n’ait pas été mis en valeur dans le rapport.
Le syndicat appelle de ses vœux l’affirmation politique forte d’une ambition éducative, économique et culturelle permettant d’assurer la mise en œuvre rapide de certaines propositions du rapport.
Il se tient à la disposition du CNC et des ministères concernés pour atteindre cet objectif.
Contact
Béatrice Boursier, déléguée générale
beatrice.boursier[a]scare.fr